Parlons un peu de Béatrice, qui est l'une de mes cinq soeurs lyonnaises. C'est elle qui dirige mon fan club dans le Sud-Est. Elle parle de mon projet à qui veut l'entendre et sa passion est communicative. Dans sa bouche, l'Eurovélo 6 devient le must de la branchitude. Non contente de m'héberger à chacun de mes voyages cyclo, elle en profite pour convoquer famille, amis et voisins autour d'une bonne table pour qu'ils puissent entendre l'oracle de la bouche même de la Grande Héroïne. Précisons qu'elle a 80 ans et ne tient pas en place. Elle vit ce voyage par procuration, dans une excitation qui n'a d'égale que la mienne. Et comme par hasard, son appartement est à deux pas du Vélonaute du Cours de la Liberté, alors impossible de résister. Effet collatéral de mon entreprise : un rapprochement familial sous ses auspices. Sa contribution financière tellement bienvenue met de l'huile dans les rouages !
Mary-Chantal est propriétaire dans le même immeuble, amie et complice de Béatrice. Sa curiosité et son ouverture l'ont attirée un beau matin de février dans l'appartement de Béatrice. Stupéfaction : elle connaît Constanta, la fin du parcours, pour y avoir fait une cure de thalasso ! Dès lors, notre conversation n'a plus de fin, nous nous trouvons des tas d'intérêts communs, elle a une culture aussi vaste que la Mer Noire et une vélocité d'esprit digne de l'Eurovélo. Pour finir, elle glisse dans la boîte aux lettres, en même temps qu'un chèque, une pensée d'Héraclite qui s'adapte parfaitement à mon voyage : "Si tu ne guettes pas l'inattendu, tu ne découvriras jamais la vérité". Comment résumer mieux la vertu du voyage ?
Et bien sûr Brunault, dont j'ai déjà parlé, ardent supporter des causes prodigieuses, fait aussi partie du gang, tout comme ma soeur Monique.
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