De Beure à Dannemarie

Nous traversons les départements à toute allure. Quand je pense que dimanche, nous étions dans le Jura, que nous avons traversé le Doubs et le territoire de Belfort, et que nous voilà en Alsace !
Après l'étape idyllique de Beure, tandis que, frisch und fröhlich, nous dépassions joyeusement Besançon, nous recevons un appel de l'Est Républicain, sans doute informé par nos hôtes de Beure, pour réaliser une interview de la Sirène du Danube. On s'm'arrache, je vous dis ! L'interview se passe dans un café de Baume les Dames, avec séance photos sous les yeux ébahis des clients...
Deuxième chute, spectaculaire mais sans gravité, sur un trottoir mal négocié. Bilan : un genou couronné et gravillonné et le côté droit couvert de bleus. Côté gauche : fait, côté droit : fait, il ne reste plus que le dos pour dormir.
Rencontré à l'étape suivante un motard belge rigolard, qui m'a accordé une interview pour les enfants de Léon sur la situation politique et linguistique en Belgique.
Mais le clou de ces derniers jours, c'est notre étape d'aujourd'hui. Une grande maison située à côté de la poste de Dannemarie, qui annonce des chambres (Zimmer), et qui est tenue par Jean-Pierre Dietmann, un monsieur alerte de 80 ans. Allez-y vite ! Il est intarissable, drôle, jeune (la preuve : il m'a donné immédiatement son code wifi), il a une dizaine de chambres vieillotes et charmantes. Hier, je l'ai interviewé sur son enrôlement obligatoire dans la Hitlerjugend, au grand désespoir de ses parents, quand il avait une dizaine d'années. J'ai rechargé mon appareil photo et je compte bien continuer ce matin au petit déjeuner, où il nous attend de pied ferme à 7h30 !