A Budapest

Cherché en vain des cyclistes allant en Roumanie. On m'avait donné un tuyau (crevé visiblement)  selon lequel des groupes de cyclistes se formaient à Budapest pour aller en Roumanie. Personne n'en avait entendu parler dans aucun camping.
Retrouvé un jeune couple, avec un petit Marius plein d'énergie, déjà croisé à Donauwörth. Ils vont eux aussi en Roumanie, mais ont été retardés par un bras cassé et ont du mal à retrouver leur motivation en voyant l'automne approcher. Ils ont croisé plusieurs fois Lola. C'est fou comme le monde du Danube est petit !
En faisant un achat à la pharmacie, j'ai vu une dame très distinguée d'environ 80 ans habillée (par 30°) d'un fichu de pluie, d'un imperméable chic descendant jusqu'aux mollets et les chaussures emballées dans des sacs plastique bleus. Je me suis demandé quelle maladie elle pouvait avoir, car elle avait l'air tout à fait saine d'esprit.
Confirmé ma première bonne impression de la cuisine hongroise. On peut commander les yeux fermés des menus mystérieux aux noms imprononçables. C'est toujours cuit à point, les saveurs sont mélangées avec art, c'est bon, tout simplement.
L'Eurovélo 6 à Budapest a certainement été balisé par des employés sur le point de démissionner. L'arrivée aussi bien que le départ sont un jeu de cache-cache dont la logique nous a échappé. Pour corser le jeu, 2 chicanes infranchissables ont été malignement placées sur une voie ferrée. Il a fallu qu'un jeune cycliste hongrois me porte la remorque à bout de bras sur une hauteur d'1m pour que je puisse continuer ma route (30 kg tout de même) !
Pour finir, on est content d'échapper à tous ces traquenards et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs.