mercredi 25 septembre 2013

Zaval (Roumanie)

Le dîner avec Knut a été bien arrosé. Je me réveille avec la gueule de bois et pas vraiment préparée à ce qui m'attend : soit faire une étape de 83 km, soit chercher un lit aléatoire chez l'habitant.
Mais d'abord le petit déjeuner : dans une salle de banquet style Ceaucescu pour 200 personnes, on sert à une vingtaine de malheureux touristes en survêtement un café presque froid, une omelette tiède, une cuillérée de confiture et quelques grammes de beurre synthétique, le tout agrémenté d'un mini-concombre insipide. Bon, il va falloir trouver ses ressources en soi-même.
Je m'élance sur la route de l'est par fort vent d'ouest (bon, ça). La route est très correcte, toute droite et surtout plate. Il n'y a pas à chercher son chemin, il n'y a qu'à foncer droit devant, poussée par le vent.
Pour me distraire de la monotonie du paysage et des villages tous pareils, je salue aimablement tous ceux que je rencontre. La plupart sont charmés et me répondent d'un grand sourire et d'un salut. Les enfants veulent une tape dans la main. Ils ne savent pas, les malheureux, que si je lâche le guidon, je tombe...
A un moment, je salue en le doublant un homme qui conduit une charrette à cheval. Ai-je blessé son orgueil ? Voilà qu'il se met à apostropher son cheval pour qu'il passe au trot et me course. J'accélère pour lui montrer de quoi je suis capable mais je n'en mène pas large et envisage plusieurs scénarios : m'arrêter brutalement sur un bas-côté pour un achat urgent ou accélérer et le semer définitivement. Je choisis la deuxième solution et me retrouve enfin seule dans la campagne. Ouf !
Les 83 km se sont transformés en 87, pour atteindre un camping avec une douzaine de cabanes au bord d'une rivière toute bleue, l'idéal par ce temps d'été, après tous les hôtels un peu décatis de ces derniers temps. On joue les prolongations. Les enfants du village sont venus jouer au foot, le patron et son fils ont cloué des planches tout l'après-midi au son d'un violon diaboliquement entraînant et maintenant ils préparent un barbecue pour toute la bande, dont je fais partie. La vie est belle.




1 commentaire:

  1. surtout ne perd pas yin,visse , revisse avec l'aide de tous ces gens charmants. Le petit déj à Zaval ! te laissera un souvenir incomparable !
    La vie est belle ,les kilomètres défilent , il fait beau , on continue mimis

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