jeudi 10 octobre 2013

Léon

Après deux vraies nuits dans un vrai lit, mes jambes ont retrouvé leur galbe légendaire. Je m'élance pour 3 jours en roue libre dans les dunes, au bord de l'océan. Ô l'odeur des pins et de la bruyère, la douceur des journées au soleil d'automne ! Aucune agression sonore ni visuelle. Personne sur les pistes. Ca ressemble au paradis.


L'église de Parentis-en-Born
Je vois de belles arcachonnaises (les maisons) puis de belles landaises.
Dans une petite ville, un vieux pépé tout édenté revenant du marché sur son vélo, tombe en arrêt prolongé devant l'attelage. Il sourit, je lui souris, nous nous sourions, il est ébloui par les souvenirs qui lui reviennent. Un vélo et une remorque, ça lui rappelle les meilleures vacances de sa vie, à Chamonix (avec un attelage sûrement moins performant, vu son âge). Il en est tout attendri, il pense à sa liberté de jadis, il ne peut plus nous quitter, et il finit par me laisser partir avec une pomme et une pêche de son marché.
La 3ème journée est la plus sportive de tout le voyage : 90 km. Je m'étonne moi-même. Il faut dire que j'arrive en terre connue, les kilomètres comptent moins que le sentiment de remettre les roues dans leur sillage - j'allais dire "dans leurs pantoufles".
Biquet n'est pas surpris de me voir, c'est comme si j'étais partie le matin même. Mais il est bien déplumé et semble encore incertain de son futur. En mon absence, ce chat très pacifique s'est fait piquer ses croquettes et griffer le museau. C'est dur, une vie de chat sans maison !
Le soir, j'ai une réception à la hauteur de mon voyage chez mes voisins Marguerite et Michel. Tomates du jardin au vrai goût de tomate, faisan et gâteau aux pommes, rien de tel pour vous requinquer une cycliste extrême, surtout quand le tout est arrosé d'un bon vin à la couleur ambrée. La vie en France a du bon, du très bon !
Il faut que j'apprenne à contrôler mes récits de voyage qui sortent à flot continu. La vie a continué sans moi pendant l'été, le Sud-Ouest est là qui me tend les bras...

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