samedi 31 août 2013

Bratislava




A l'entrée dans la ville, j'ai été saluée d'un joyeux "Bonne jour" par une ado et par  l'inquiétant "Good luck"  d'un cycliste.
Déjà les blockhaus sinistres m'avaient mise dans le bain de l'ère soviétique.
Le centre historique a la taille d'un village, il est magnifiquement préservé et arpenté par des hordes de touristes. Tout autour, c'est la véritable ville, décatie, sinistre, sillonnée de tramways hors d'âge, mais habitée par les vraies gens.
Les filles sont minces et diaphanes, habillées à la dernière mode, les gens plus âgés traversent la vie à petits pas discrets dans des vêtements d'après-guerre. On dirait que la vie les a cassés. Mais ils vous répondent avec une politesse désuète quand vous demandez votre chemin.
A propos de chemin, une mention spéciale à 2 jeunes policiers qui tuaient le temps dans la rue avec leur smartphone. Non seulement ils m'ont confirmé que l'auberge de jeunesse que je visais n'existait plus (forcément, à côté de l'ambassade des Etats-Unis, ça faisait tache), mais ils m'en ont indiqué une autre dans mes prix, en me montrant la rue sur Google. Une rue qui donnait juste envie d'aller se pendre, mais ils m'ont assuré que je ne risquais rien.
En effet, les rues qui paraissent glauques ne le sont pas, c'est juste la ville normale.
Une petite mésaventure qui me fera rire dans le futur. A l'auberge de jeunesse (une vraie, avec rien que des jeunes venus faire la fête, musique, cigarettes, mégots, bouteilles vides, mais tarif imbattable) on me met dans un dortoir de 6 lits en me laissant entendre que j'y serai certainement seule. Effectivement, quand je rentre de mon tour de ville à 20h30, personne. Je m'endors l'âme en paix. Je suis sortie d'un profond coma par un bruit de serrure et par la chambre illuminée. C'était un jeune, envoyé là par erreur, qui s'est confondu en excuses et qui a battu en retraite. Mais le mal était fait, le sommeil s'était envolé, laissant la place à des visions d'arrestations nocturnes par la police politique.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire