Besca (Serbie)

Toute impatiente de découvrir Novi Sad et son horloge fabuleuse, je frétille sur ma selle ce matin. Je la découvre dans la lumière du matin, au sommet de la forteresse de Petrovaradin (ça ne vous fait pas rêver, tous ces noms ?) My God! Déjà presque 8h ! Ah non, c'est vrai, il est 11h moins 20, ouf ! Saviez-vous que les habitants de Novi Sad l'appellent l'horloge ivre parce qu'elle a la réputation de retarder quand il fait mauvais temps et d'avancer quand il fait beau ?
Encore un mauvais choix aujourd'hui : épuisée par le bruit et la fureur du trafic, je m'échappe dans un itinéraire en pointillé qui se révèle pire que les chemins hongrois. C'est de la caillasse-éboulis sur une dizaine de kms de montées et descentes. Il faut pousser l'attelage dans une chaleur tropicale. Je découvre les maisons de week-end des gens de Novi Sad. Une vie rude au bout du monde où les gens pêchent, coupent leur bois, arrangent leur maison, aidés dans leurs tâches par leur petite Yugo ou Zastava, d'attendrissantes reliques de l'époque de Tito.
Tous ces obstacles m'ont retardée et m'obligent à dormir dans un hôtel sans intérêt au lieu du lit vert espéré. Tant pis, demain je serai à Belgrade !