jeudi 12 septembre 2013

Dunaföldvar (Hongrie)

...dont le nom signifie : le château de la terre du Danube.
Toute la matinée, nous musardons le long du Danube dans la région que je trouve la plus belle. La petite route longe des villages tranquilles. Des petits pontons de bois aménagés pour la pêche, quelques bateaux à moteur, des familles qui jouent dans l'eau, des cris joyeux se répondent d'une rive à l'autre. On va au restaurant en barque. Les chalets de vacances donnent un air pimpant à toutes ces scènes de la Hongrie éternelle (dont les photos sont sur mon autre appareil).
A la fin de la journée, je pars vers un camping à l'ouest et Nadine une chambre à l'est, en nous donnant rendez-vous dans la ville suivante.
Le camping est adossé à une colline qui cache le soleil, il est froid et humide. Dès l'entrée, un type bizarre au discours incohérent m'entreprend en me demandant si je voyage seule. Tous les signaux sont au rouge. Je prends prétexte d'aller chercher du liquide en ville pour m'échapper et avise le panneau salvateur : "Zimmer". Zut, il n'y a personne, il faut téléphoner ou aller chercher la clé à la poterie, au château. Je grimpe au château, dont la poterie est l'unique boutique et suis accueillie par la propriétaire/potière avec mille sourires charmants qui effacent d'un coup toute la fatigue de la journée. Elle m'accompagne à la maison, donne un tour de clé et nous voilà accueillies par 4 chiens joyeux dans la cour intérieure d'une maison datant de l'occupation turque. Je m'y sens déjà chez moi. C'est une maison qui a une histoire, elle est aménagée avec goût. Une chambre s'intitule "Nostalgia", ambiance XIXe, tableaux religieux, édredons, machine à coudre à pédale, prie-dieu de confessional, un brin de romarin et une image pieuse sont posés sur chaque lit.
La suivante s'appelle "Retro", ambiance communiste, affiches de propagande et vieux postes de radio, et la troisième Romantica, une bonbonnière pour amoureux.
Je choisis la première et la dame m'entraîne dans le jardin pour m'en montrer toutes les merveilles. Les chiots nous accompagnent. Ces petites saucisses me prouvent leur amitié en se glissant sous mes chaussures à chaque pas. Cela finit en couinements affreux mais ils m'aiment encore plus après. J'ai passé là des moments enchanteurs. Nous nous quittons en nous embrassant comme du bon pain et en échangeant des petits cadeaux. Nous aurions pu devenir amies.
Voici leur site :
www.rozmaringosudvarhaz.tk


2 commentaires:

  1. Ah, trop bien ces découvertes qui transforment les déconvenues en bonnes surprises ! C'est ça qui fait tout l'intérêt du voyage.

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  2. Oui, et c'est ce qui fait que je garde toujours espoir, même quand j'ai envie de sangloter :)

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