dimanche 15 septembre 2013

Ilok (Croatie)

Ilok, dernière ville de Croatie avant de passer en Serbie, mérite une mention spéciale dans mon récit. Elle a une magnifique citadelle en pleine restauration, mais c'est d'une autre restauration que je veux parler.
Je cherchais un petit restau sympa qu'on m'avait indiqué, quand un homme me hèle depuis le restaurant et me fait signe de venir. Il me dit qu'il tient la pension d'en face et le restaurant. Je lui dis que je veux juste déjeuner. Il sort sa voiture dans la rue pour que je puisse rentrer mon attelage. L'endroit est aussi accueillant que l'hôte : cour et jardin, tonnelle croulant sous le raisin, petit soleil. Il me sert mon déjeuner et, me voyant resserrer quelques boulons, me demande si j'ai un problème, son employé est aussi mécano. Je lui parle de la petite fuite d'huile qui continue à me tracasser. L'employé commence à démonter le boîtier et à prendre un air catastrophé en m'expliquant que c'est le changement de vitesses qui est kaputt, que son patron va appeler un réparateur qu'il connaît pour avoir son diagnostic (par téléphone). Quelques instants plus tard, le verdict tombe par SMS : il faut attendre lundi (on est vendredi) pour commander les pièces à changer. Au départ, l'histoire m'amusait beaucoup, mais leurs airs de condoléances commencent à m'inquiéter et je ne vois pas d'autre solution pour sortir de leurs griffes que de téléphoner à André Pardon, le "CYVEA" de Bordeaux, qui me confirme de sa bonne voix rassurante de médecin de famille que le malade est en parfaite santé, que c'est juste un trop-plein d'huile qui s'évacue et que je peux continuer mon voyage en toute quiétude, voyage qu'il suit d'ailleurs attentivement sur le blog. Comme c'est bon d'entendre une voix de son pays natal vous annoncer une bonne nouvelle ! Merci André d'avoir pris le temps de me répondre en détail !
Cette petite filouterie se serait sans doute terminée en queue de sirène, car on ne peut pas changer de pièce dans un moyeu Rohlof, puisque tout est scellé, mais 2 nuits de pension, c'est toujours bon à prendre quand on n'a pas de client...

2 commentaires:

  1. Alors comme çà "l'ilokois" est un peu marseillais ! ou y aurait-il de l'ilokois chez le marseillais ?

    Et à propos des sirènes, à faire le tour du monde, peut-être ne connaissent-elles pas d'hiver...

    Gardez bien l'oeil ouvert et le moral à toutes épreuves

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  2. J'ai un moral "Fahrradmanufaktur", autant dire en acier trempé, avec tous vos commentaires qui me donnent le courage d'aller au bout de ma folie.
    Béatrice, qui ne peut plus envoyer de commentaires sur le blog, m'imaginait déjà repartant d'Ilok attelée à la remorque après le désossage de Yang. Quelle histoire...

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